Les
Obrecht /
Les Hild / Les
Schmitt / Les Obrecht-Schmitt
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Le robuste tronc des forgerons
Le fils de
Johann Jacob, Andreas
Obrecht, qui inaugure la dynastie des forgerons, est né le 17 juin 1696 comme quatrième d'une
fratrie de 8 enfants. Quand il
décède à plus de 82 ans en 1778,
il a
engendré 20 enfants en deux mariages. Il est d'abord
simplement désigné comme maréchal-ferrant (Hufschmid) à
Andolsheim avant d'accéder, en tant que "Maître
Andreas Obrecht", au statut plus noble d'armurier
(Waffenschmid) à Horbourg, le village voisin, plus important
et
plus proche de Colmar. Il mariera d'ailleurs une de ses filles
à
un maître meunier de Colmar. Le métier de la
forge sera
encore exercé, tant à Andolsheim qu'à Horbourg, par des membres de la famille durant plusieurs
générations jusqu'à la fin du XIXe siècle. Notre ancêtre Philipp Obrecht
naît le 15 mars 1744
comme quatrième enfant de la
seconde épouse d'Andreas, Anna Catharina Röss.
Philipp hérite
du métier de forgeron comme au
moins trois de ses frères. Selon ce qui a dû
être un
partage familial il exercera son art à Andolsheim
alors que
la forge de Horbourg échoit à un de ses
demi-frères, Johann Jacob. Il
épouse le 5 novembre 1771 Susanna Ehrlacher, de Sundhoffen, et décède le 9 juin 1818 en son
domicile
d'Andolsheim, cadastré sous le numéro 142. De ses
8
enfants trois meurent en bas âge; les deux fils survivants Nicolaus et Johann Michael
reprennent la forge familiale. Nicolaus
verra sa fille Anne Marie accoucher en son domicile d'un enfant
illégitime, événement rare qui a
dû causer
un certain scandale.
Notre filiation se poursuit par Johann
Michael Obrecht, né le 16 octobre 1792, qui
devient simplement Michel dans l'état civil
francisé. Comme son père il épouse une
fille de
Sundhoffen, Marie Salomé
Mosser, le 11 novembre 1821. Celle-ci meurt
relativement jeune, à 43 ans, au domicile familial, dans la
maison numérotée 186. De ses huit enfants deux
meurent
avant l'âge de deux ans. Quant à Johann Michael il
décède le 1er janvier 1865.
Avec la génération suivante, celle des enfants des
frères Nicolaus
et Johann Michael, se produit une diversification professionnelle. Alors
que la
lignée de Nicolaus perpétue encore sur
deux générations - jusqu'à la fin du
XIXe siècle - la
tradition de la forge à Andolsheim et Jebsheim, les enfants de Johann Michael, notre
ancêtre,
se partagent
entre divers métiers. Un seul de ses fils sera encore
forgeron et épousera lui aussi une fille de Sundhoffen. Par Mathias Obrecht (1827-1911),
qui sera
maçon, et son fils Jean Obrecht (1860-1941),
instituteur, la
filiation aboutit à Johanna Obrecht-Schmitt (1884-1967),
la mère de Jeanne Schmitt,
la future épouse de Jean Krebs (cf: arbre des "Forgerons").
Sur cette branche maîtresse
viennent se greffer divers
rameaux,
issus eux aussi de familles d'artisans. Lorsqu'en novembre 1883 Jean Obrecht
épouse Salomé Hild (1856-1925) il s'allie à une autre famille amplement
présente
à Andolsheim. Les
Hild,
d'abord attestés à Horbourg avec un Mathias, né en
1583,
ont fait souche à Andolsheim. où ils ont exercé le
métier de tonnelier sur au moins six
générations avant de se diversifier
eux aussi professionnellement
au milieu du XIXe siècle. Les familles Hild et Obrecht se sont
maintes fois alliées au cours des temps comme par exemple cet
Andreas Hild (1804), tonnelier, qui épouse une sage-feme, Anna
Maria Obrecht (1799) (cf. arbre des "Tonneliers").
En décembre de cette même année 1883 le frère de Salomé, André Hild,
aubergiste,
épouse une ... Marie
Madeleine Obrecht,
la fille d'un boulanger. Par cet autre
mariage
Obrecht-Hild ce sont deux lignées Obrecht qui font leur jonction
par l'intermédiaire du frère et de la soeur Hild
après s'être séparées pendant deux
siècles. En effet, Andreas Obrecht (1696), le premier forgeron, avait un frère Johannes (1700) dont la descendance par Matthias (1743), Andreas (1779), porté disparu dans les guerres napoléoniennes, engendre une dynastie d'épiciers-boulangers avec Sigismond
(1806), premier du nom. Marie Madeleine Obrecht, sa petite-fille, en
devenant la belle-soeur de Jean Obrecht, fait se rencontrer en cette
fin du XIXe siècle les rameaux séparés depuis le début du XVIIIe (cf. arbre
des "Boulangers").
Enfin signalons encore les Marschalk,
une autre "tribu"
d'Andolsheim qui, à partir d'Andreas Marschalk,
né en
1770, se spécialise dans le tissage du lin. Les Marschalk
entrent dans la parenté au sens large quand Mathias Obrecht,
le
maçon de notre généalogie,
épouse une Anne
Marie Marschalk (1829-1899). Par ailleurs les Marschalk se
conjuguent aussi de
leur côté à la famille Hild
(cf.arbre des
"Tisserands").
Pour une généalogie complète des Obrecht cliquez ici