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mariage de Paul Schmitt junior (1935)





































Sophie et Charles Ambos
vers 1950

Les Obrecht / Les Hild / Les Schmitt / Les Obrecht-Schmitt

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Nos Schmitt font la noce

Paul Schmitt naît le 18 août 1883. C’est donc lui qui a donc repris l’auberge. Sur la carte-photo de l’immeuble on aperçoit, attenant au restaurant, une boutique qui présente en vitrine des lampes et des lustres. Une enseigne annonce: Mittelelsässisches Elektrizitätswerk Installation / Bureau Anmeldung zum Anschluss hier [Forces motrices de Moyenne Alsace Installation Bureau Ici Inscriptions pour le Rattachement]. Paul était en effet aussi électricien et on peut supposer que son père a continué à le seconder dans la gestion du café-restaurant. On sait encore de lui qu'il a effectué son service militaire préparatoire volontaire de deux ans à partir du 20 octobre 1902 au 17e Régiment d'Infanterie (Königlich-Bayerisches Regiment "Orff")

    En 1907, date attestée par la photo des noces d’or en 1957, il épouse Marie Sturm. Mobilisé dans les chasseurs («Jäger»), il envoie des voeux pour Noël 1914 à sa belle-soeur, l’épouse d’Alfred, depuis le Fort Blumenthal, près de Kehl. De son côté Jean Obrecht le gratifie généreusement de 5 Marks à Noël 1917. Paul Schmitt décède le 7 mai 1958 à Munster. Son fils Paul (junior) épouse Augustine Friedrich le 5 janvier 1935 à Horbourg. D'après les notes de Jeanne Schmitt le temps gris a été compensé par une belle cérémonie, un imposant cortège et un bon dîner. Prématurément décédé - comme on l'a vu - Paul aura deux filles: Paulette et Christiane. Des relations croisées de parrainage unissent les familles des frères Paul et Alfred Schmitt. Paul senior est en effet choisi en 1912 comme parrain de Jeanne, la fille d'Alfred. Parallèlement Alfred et son épouse sont parrain et marraine de leur neveu Paul junior. A la génération suivante Jeanne Schmitt, devenue Jeanne Krebs, est à son tour marraine de sa petite-nièce Christiane qui lui envoie en 1950 une photographie en souvenir de sa confirmation. Christiane Schmitt, devenue épouse Kallfass, établie à Guebwiller, a eu trois enfants et avait cinq petits-enfants en 2006. En juillet 1948 une visite au Hohrodberg chez la "tante Sophie" avait permis de réunir une dernière fois trois générations de Schmitt: Paul senior et son épouse Marie, la veuve (Augustine) de Paul junior avec ses filles Paulette et Christiane, les soeurs Lucie et Sophie, Jeanne Obrecht-Schmitt, la veuve d'Alfred Schmitt, et sa fille Jeanne Schmitt-Krebs.

     Une vue d’ensemble de la famille Schmitt au début du XXe siècle est fournie par le double mariage des soeurs Lucie et Sophie. La noce a eu lieu à Horbourg au Restaurant Schmitt et les convives ont posé pour une photo officielle rassemblant une quarantaine de messieurs barbus ou moustachus, de dames en robes blanches à col montant et de grand-mères tout de noir vêtues. On reconnaît, debout au centre parmi les invités, les deux couples de mariés: Lucie Schmitt et Karl Voigt, Sophie Schmitt et Emile Leonhart. Au premier rang le père des mariées, Georges Schmitt, est assis avec son imposante bedaine aux côtés de son épouse Salomé, née Husser; à sa droite, et doté du même embonpoint, on trouve le père Voigt et sa femme. A la gauche de Salomé Husser-Schmitt on peut supposer son frère Emile Husser et son épouse. Il est plus que probable que parmi les invités se trouvent aussi les frères et soeurs des mariées: Minna, Georg-Albert et Paul.

    Un fait est remarquable: il n’existe encore aucun lien de parenté entre les Schmitt et les Obrecht, et pourtant ces derniers sont invités, ce qui prouve que les deux familles se fréquentaient déjà au tout début du siècle. En effet, Jean Obrecht figure en bonne place avec son épouse (au milieu du 3e rang) et, tout en haut à gauche, deux jeunes gens, Alfred Schmitt (16 ans) et Jeanne Obrecht (17 ans) sont bien près l’un de l’autre et n’en semblent pas mécontents. Le fils de l'instituteur-aubergiste rural et la fille de l'instituteur urbain ont dû se rencontrer et s'apprécier lors des fréquents séjours des Obrecht mulhousiens à Andolsheim. Les parents doivent voir d’un bon oeil le rapprochement de leurs enfants qui s’amorce.

 


  

    Sur le même rang que les mariés, donc à peu près de la même génération, on remarque à droite une jeune femme désignée au dos comme Sophie Husser, la fille d'Emile et nièce de Salomé. Elle est placée aux côtés de son fiancé Charles Ambos, dont le sourire satisfait reflète la proche réussite: quoique non originaire du village (il est de Zittersheim dans le Bas-Rhin) et simple employé des Postes, il va épouser en Sophie la plus riche héritière du village. 

    De l'union de Charles Ambos et Sophie Husser naîtra en 1907 Alfred Ambos, petit-cousin de Jeanne Schmitt-Krebs et parrain de son aîné Jean-Daniel. Ce choix d'un parent relativement éloigné comme parrain a dû être dicté par des affinités que nous ne connaissons pas. On aurait en effet plutôt attendu dans ce rôle le cousin Paul Schmitt qui, peu auparavant, avait choisi Jeanne Schmitt-Krebs comme marraine de sa propre fille. On n'ose penser que l'aisance financière des Ambos a joué un rôle dans ce choix. Alfred Ambos, suivant les traces de son père, entre à la Poste à Colmar à 19 ans. Il y fera toute sa carrière et, après une nomination à Wittelsheim puis dans différentes localités de la région parisienne et à Nice, il finira receveur de l’agence du Boulevard des Capucines à Paris. Veuf à 75 ans, il revient au pays pour se remarier avec un amour de jeunesse. Il décède sans enfants en 1993 à Guebwiller.

 









Paul Schmitt senior en 1948



































   Alfred Ambos