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     au bord de l'Ill




La rencontre / Les fiançailles / Le mariage / Le temps des voyages

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Un futur gendre en or

Jean assume à présent entièrement son rôle de futur gendre. C'est ainsi qu'il accompagne Jeanne et sa mère lors de leur pélerinage à Andolsheim à la Toussaint de cette année 1934. Après une halte à Horbourg au bord de l'Ill on prend à pied la route du village ancestral. Une belle photographie montre la mère et la fille marchant sur la route dans une plaine vide en ayant chacune un pot de chrysanthèmes dans les bras - des fleurs que l'on retrouve ensuite posées sur la tombe. Des habitants d'Andolsheim - famille lointaine, connaissances? - rencontrés sur le pas de leur porte resteront pour nous des inconnus faute d'indications au dos de la photographie.


             

     Cette nouvelle phase d’existence coïncide pour Jean avec un autre changement important. Quittant fin novembre 1934 Schlumberger qui ferme, victime de la crise du textile, Jean va maintenant travailler loin de Mulhouse et de sa fiancée. Dès décembre il est en effet embauché à la SAPIT (Société Alsacienne de Production de l’Industrie Textile), d’abord à la filature de Stosswihr, puis au tissage de Rosheim où il travaille jusqu’à la fin de septembre 1936, comme indiqué par les versements à la Caisse des employés. Il est engagé comme ingénieur chargé de la réorganisation avec un salaire mensuel brut de 1250 francs. La filature de Stosswihr (16 rue de la Schlucht) cessera son activité en 1958 et les bâtiments seront vendus en 1965. Ceux-ci sont en 2005 occupés par Basté SA, une société de distribution de pâtisserie industrielle, mais, bien conservés, ils gardent l’aspect typique d’une petite entreprise textile de l’époque. Seuls les habitants plus âgés se souviennent de la première destination des lieux. Le site de Rosheim connaît une destinée parallèle. Après être devenu Blum-Meyer, le tissage est fermé définitivement en juillet 1958. Les locaux, situés à l’extrémité sud des rues du Gén. Bosch et de l’Ecole, sont repris par différents occupants jusqu’à leur abandon définitif le 22 août 2005. Il était prévu de les démolir en 2006 pour faire place à un projet immobilier. Avec cette disparition c’est une page de l’ère de l’industrie textile en Alsace qui est définitivement tournée.

Noël 1934 réunit les fiancés autour du sapin de la rue de l'Espérance et le lendemain autour de celui de la famille Krebs.

    Durant l’année 1935, son entreprise envoie Jean deux fois à Evreux, sans qu’on puisse préciser sa mission: existait-il une filiale normande? Il se rend dans cette ville le 4 février 1935 pour une semaine, selon l’agenda de Jeanne. Le 6, il envoie une carte postale pour annoncer que «tout marche à merveille». Nouveau départ, le 10 juin, pour un séjour de six semaines. Le lendemain, il annonce par une carte qu’il est bien arrivé et, le dimanche 30 juin, il est encore à Trouville d’où il annonce: «Tout à l’heure vivement à l’eau». On remarque qu’entre ces deux dernières cartes l’adresse de la destinataire a changé, passant du 75 au 19 rue de l’Espérance. C’est en effet l’époque du déménagement de Mme Schmitt, qui a quitté l’immeuble où elle habitait jusqu’à présent, pour occuper le rez-de-chaussée du nouvel l’immeuble acheté deux ans et demi auparavant. L’agenda de Jeanne confirme l’emballage, le nettoyage et, à la date du 1er juillet, le déménagement. Le séjour à Evreux ne sera interrompu que par un court week-end à Mulhouse début juillet et Jean ne rentre que le 20, soit 4 jours après l'opération de l'appendicite de Jeanne.

   Une question est soulevée par la lecture de l’agenda de cette année: en février, il est mentionné le passage de «M. Levy» chez les Krebs et, en janvier déjà, il avait été question de «P. Baumann». Ces noms sont ceux de collaborateurs de la société Gherzi qui recrutera Jean en 1936. S’il s’agit bien des mêmes, cela signifierait que les premiers contacts auraient été pris dès 1935 à la SAPIT. Dans ce cas les voyages à Evreux s’inscriraient éventuellement dans cette prise de contact.




Stosswihr

 Rosheim